mariaFausta au Théâtre de Nesles
Le premier album d’une artiste talentueuse aux nombreuses facettes – GoutsetPassions est allé découvrir une artiste pas comme les autres au Théâtre de Nesles. Le nouvel album de mariaFausta est poignant.
Le Théâtre de Nesles est un univers à part entière. Idéalement situé dans le quartier St Germain de Paris, il présente dans deux salles, une programmation de théâtre, de musique et de concerts, autant classiques que contemporains, créatifs et éclectiques. Des stages d’improvisation sont aussi proposés par la structure, qui invite de nombreux événements dans l’espace de 600m² dédié aux professionnels de tous les milieux. Ce petit théâtre est un havre de paix. L’ambiance y est chaleureuse, tout le monde discute et se connaît. Les pierres et les poutres sont apparentes, et nous descendons quelques marches pour arriver dans une cave aménagée avec goût. Le plateau est en face de nous, et l’impatience se fait ressentir.
MariaFausta arrive sous les applaudissements, accompagnée du talentueux Didier Lockwood, violoniste de jazz. Ils s’accordent et commencent à jouer un thème à l’allure country : nous entendons les pas des chevaux, les violons nous amènent chez les cowboys, et là, elle chante. Quel bonheur que d’entendre cette voix puissante, un peu cassée à la Janis Joplin ! Didier le dit très bien, cette femme a «un organe», et chanter en jouant du violon n’est pas donné à tous.
Après cette première partie haute en couleurs, mariaFausta est rejoint par Matthieu Chazarenc à la batterie et Kevin Reuveyrand à la basse. Avec son bel accent, elle nous présente son album Million faces, entièrement en anglais, écrit sur trois années, et nous invite dans les belles périodes de sa vie comme dans les moments tristes. Un premier album pop aux inspirations jazz, rock et blues réussi. Love song, composée la veille de son mariage, nous prend aux tripes par sa beauté et par sa force. Les jeux de lumière suivent les émotions, et c’est magnifique. Les œuvres se suivent et ne se ressemblent pas, nous sommes agréablement surpris à chaque création. Le quatrième mur du théâtre s’efface et laisse place à une discussion entre l’artiste et le public qui s’émerveille à l’écoute des explications données, souvent avec humour. Olivier Ker Ourio arrive avec son harmonica et encore une fois, la qualité de sa prestation, en total accord avec mariaFausta, nous impressionne. Il improvise même sur une musique qu’il ne connaissait pas, avec succès !
Après avoir obtenu son diplôme avec mention au Conservatoire National de musique Corelli, Maria Fausta Rizzo travaille 12 ans avec les frères Melo et Pippo Mafali. Elle se rend en France pour recevoir son diplôme de musique jazz au Centre de musique Didier Lockwood, et devient chef d’orchestre après des études à l’European Conducting Academy. Ensuite, c’est une carrière riche en expériences qui l’attend: mariaFausta compose pour les colonnes sonores des chaînes du groupe RTI Mediaset et se produit en tant que chanteuse et violoniste soliste partout dans le monde, notamment en Suisse avec l’orchestre de Wengen. L’artiste collabore avec la pianiste Jessica Rock, les deux femmes créent dans un style Jazz/Blues et participent au Festival de Samois sur Seine. MariaFausta écrit aussi pour de nombreux spectacles tels Doll is Mine ou Ne me demande pas comment je vais, Marta chérie dans lequel elle chante. Parallèlement, elle enseigne le violon classique, et joue dans des ensembles orchestraux.
Nous remercions Aurélie Brunet, chargée de communication émérite, et notre rédactrice Bénédicte Alessi pour cet article. Avec ses quelques pas de danse, son incroyable voix et ses créations émouvantes, mariaFausta www.mariafausta.com nous a offert une soirée mémorable dans ce bel endroit qu’est le théâtre de Nesles au 8, rue de Nesle, 75006 Paris - www.theatredenesle.com